- Un même termeouconcept, une même idéeoupratique peut avoir différentes significations pour différentes personnes. En ce sens, définir notre position est un acte de clarté et de transparence.
- Nous voulons nous assurer de collaborer avec des gens dontles définitions et les engagements sont en harmonie avec les nôtres, voire quiles consolident.
- Les concepts qui ont des racines radicales (p.ex., l’équité, la justice, etc.) ont tendance à être édulcorés et assimilés par les systèmes dominants lorsqu’ils entrent dans le courant de pensée dominant. En ce sens, partager notre position est un acte de rigueur.
Voici trois façons différentes dont nous avons travaillé à définir notre position:
Distinguerl’égalité, l’équité et la justice
Dans nos ateliers de lancement virtuel YPI, nous utilisons les images ci-dessous pour nous aider à articuler la différence entre l’égalité, l’équité et la justice selon notre vision. Nous invitons d’abord les élèves à deviner ce que sont et ce que symbolisent les différencesentre les images avant de partager notre interprétation de celles-ci.
- La partie de baseball représente toute sorte de droits de la personne dont nous avons besoin pour bien vivre. Cela inclut le logement, l’éducation, les soins de santé, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable, etc.
- La clôture représente les obstacles à l’accès à ces droits. Les barrières dans notre société incluent le racisme, la discrimination fondée sur la capacité physique, le sexisme, la pauvreté, etc. •Les boîtes sur lesquelles les enfants se tiennent représentent les types de soutien qui existent dans notre communauté pour aider les gens à surmonter certains de ces obstacles. Dans le contexte de YPI, ces types de soutienpourraient inclure les organismes de bienfaisance ou les services sociaux sur lesquels les élèves pourraient faire des recherches dans le cadre de leurs projets.
- Le gazon inégal représente les différentes positions de départ de chacun dans notre société, parfois appelées «privilèges». Les privilèges sont influencés par l’intersection de nos différentes identités. Souvent, cela n’a rien à voir avec le fait que nous soyons une bonne ou une mauvaise personne, mais plutôt avec les circonstances entourant notre naissance. Cela inclut notre ethnicité, notre sexe, notre orientation sexuelle, la richesse ou le montant d’argent dontnous ou notrefamille disposons, etc. Plus on a de privilèges, plus on a tendance à avoir du pouvoir et des avantages non acquis pour surmonter ces obstacles. Il est important de distinguer que notre identité, ou le degré de privilège dont nous profitons, n’est pas la barrière en soi. Les barrières, ou les clôtures, sont plutôt les problèmes systémiques que nous avons laissés perdurer depuis longtemps. Une approche axée sur la justice suggère que les systèmes qui perpétuent ces inégalités sont le problème au lieu de pathologiser les personnes en fonction de leur identité et de leur niveau de privilège. Ainsi, on comprendpar exemple que le problème n’est pas que les personnes racisées existent, mais que le racisme existe. Cela dit, nous soulignons également qu’il semble y avoir une relation inverse entre le niveau de privilège (hauteur du sol) des enfants et la hauteur de la barrière (clôture) qu’ils doivent franchir, où ceux qui ont des privilèges ont tendance à faire face à des obstacles moins importants pour accéder à leurs droits de la personne.
Étant donné que nous encourageons les élèves à reconnaître le travail des organisations dans leurs propres communautés, nous croyonsque le fait de partager ces définitions dès le départ peut être un moyen clair de les aider à faire la distinction entreces trois concepts. Cela leur donne également l’occasion de s’exprimer sur les définitions, et à nous d’écouter et d’apprendre de leur compréhension de ces termes.
"Notre modèle participatif d'octroi de subventions dirigé par des jeunes vise à combler les lacunes existantes dans le financement du secteur caritatif, et notre programme original comprend des entretiens et des visites de sites avec des organisations caritatives locales afin que les jeunes se familiarisent avec l'organisation qu'ils sollicitent pour un financement. "
YPI Canada Tweet
Nous avons choisi de laisser la décision finale aux enseignants, car certaines organisations caritatives ont déclaré qu’elles seraient toujours ouvertes aux appels téléphoniques et aux entretiens vidéo avec les étudiants de YPI, et de nombreux enseignants et étudiants entretiennent des relations étroites avec des organisations caritatives locales. En ce sens, nous comprenons que les enseignants sont les mieux placés pour savoir si un organisme de bienfaisance particulier accepterait des entretiens par e-mail/téléphone de leurs élèves et souhaite qu’ils conservent leur agence dans cette décision tout en tenant compte de notre recommandation.
Comme alternative aux visites de sites caritatifs, nous avons également offert notre soutien pour connecter les étudiants et les classes YPI actuels avec les anciens élèves de leur école qui sont actifs dans leur communauté, ou d’autres conférenciers invités des secteurs caritatifs et philanthropiques locaux de leur communauté. Il s’agit d’une suggestion qui est venue directement des étudiants dans notre enquête post-programme 2020/21, et nous avons été heureux de soutenir sa mise en œuvre, en particulier si cela signifie alléger le fardeau d’un secteur caritatif déjà surchargé et en sous-effectif.
Tenez-vous au courant des conséquences des adaptations que nous, en tant qu'organisation, effectuons POUR QUE nous puissions être responsables et réactifs aux impacts prévus et imprévus de nos actions.